Né le 28 octobre 1905
à Bâle où il effectue un apprentissage de serrurier,
Coghuf s’initie d’abord à la sculpture dans l’atelier
de Louis Weber. En 1924, il rejoint son frère aîné,
le peintre Hans Stocker, qui vit à Paris. Dans cette ville,
Coghuf exerce son métier de serrurier/ferronnier d’art
et, en parallèle, il commence à peindre. II se lie d’amitié
avec le peintre tunisien Jules Lelouche qui lui fera notamment connaître
la peinture de Modigliani et de Soutine. Coghuf sera aussi très
profondément marqué par sa rencontre avec les oeuvres
de Van Gogh. En 1929, il participe à sa première exposition
collective à Bâle. Cette année-là, il résidera
aussi pour la première fois en Franches-Montagnes. Il continuera
cependant à faire |
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des séjours à
Paris pour y suivre des cours à l’Académie de
la Grande Chaumière. En 1933, il réalise sa première
œuvre publique, intitulée «Bewegung», destinée
à la poste principale de Bâle. II en créera encore
beaucoup d’autres par la suite, notamment des vitraux, dont
ceux des églises de Soubey, Lajoux, Peseux et du chœur
de la Collégiale de St-Germain à Moutier. De 1934 jusqu’à
sa mort survenue le 13 février 1976, il travaillera et vivra
en Franches-Montagnes. Dans les années soixante; il s’engagera
fermement dans la lutte contre l’implantation d’une place
d’armes, entre autres par des affiches d’une très
grande force expressive. Dans sa peinture, Coghuf a toujours évolué,
de l’expressionnisme jusqu’à l’abstraction
(terme
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qu’il considérait comme inapproprié
pour définir sa peinture, lui préférant celui
de «peinture intérieure»), pour revenir, à
la fin de sa vie, à une expression figurative nouvelle. |